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Avec Profilait, Alliance BFC veut relocaliser la production de protéines

Rassemblés le 9 mai à Longvic (Côte-d'Or) dans les locaux d’Alliance BFC, les quinze acteurs engagés dans Profilait, dont les coopératives Bourgogne du Sud, Dijon Céréales et Terre comtoise, ont fait le point sur la démarche en cours.

Pour réduire la dépendance aux achats extérieurs et à la volatilité des prix, 15 OPA de Bourgogne-Franche-Comté dont les trois coopératives de l’Alliance BFC ont engagé depuis 2019 une vaste réflexion qui est en train d’aboutir, selon un récent point d’étape.

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Le 9 mai, à Longvic (Côte-d’Or), un point d’étape a été présenté par les partenaires de Profilait (1), au siège du chef de file du projet, l’Alliance BFC, réunissant Bourgogne du Sud, Dijon Céréales et Terre comtoise. Il a été confirmé que deux volets seront actionnés simultanément.

Une filière protéines de proximité

Le premier passe par le développement de fourrages et de cultures riches en protéines. Les marges de progrès sont réelles : si 75 % des exploitations en rotation simple intégraient une culture d’oléoprotéagineux dans leurs rotations, la production de protéines pour les animaux, exprimées en matière azotée totale (MAT), doublerait (de 21 000 à 42 000 t/an).

Le second passe par la contractualisation entre les producteurs de graines oléoprotéagineuses, les OS, les fabricants et les éleveurs (laitiers dans un premier temps). Elle doit assurer une sécurité en termes de prix au producteur de grandes cultures, ainsi qu’en termes d’approvisionnement pour les producteurs de lait, avec un prix encadré, transparent et justifié.

Un contrat-cadre bientôt en test

Le dispositif pressenti repose sur une charte d’engagement ainsi que sur un contrat-cadre de trois ans. Il sera testé dès cet automne sur le soja dans cent élevages laitiers (en système AOP principalement, où les cahiers des charges sont demandeurs de tourteaux non OGM). Il sera modifié, ajusté si besoin, puis étendu aux colza, pois, féverole, luzerne. Le prix d’achat pourrait être fixé pour moitié sur la base des coûts de production 2021 et pour moitié sur le prix du marché (avec un système d’indexation annuelle).

La contractualisation donnera une visibilité indispensable pour investir éventuellement dans un nouvel outil local de valorisation des graines. L’unité de trituration de soja/colza (Extrusel à Chalon-sur-Saône), adossée à la filière locale de soja non OGM développée dans les années 1980, étant saturée.

(1) Alliance BFC, FRSEA BFC, Chambre régionale d’agriculture BFC, CER France BFC, Comité interprofessionel de gestion du Comté, Fédération régionale des coopératives laitières du Massif Jurassien, Centre interprofessionel laitier Grand Est, Idele BFC, Conseil Élevage 25-90, Déshy’21

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